De nombreux salariés rêvent de créer leur propre entreprise, mais peu d’entre eux franchissent le pas. La création d’une entreprise peut sembler intimidante, mais avec une bonne préparation et les bons conseils, elle peut être une expérience enrichissante et stimulante. Dans cet article, nous expliquerons comment créer votre entreprise tout en étant salarié, en passant en revue les étapes nécessaires pour réussir.
Étudiez les différentes options pour créer votre entreprise
Il existe plusieurs options pour créer votre entreprise en tant que salarié. Vous pouvez opter pour le statut d’auto-entrepreneur, de micro-entrepreneur, de société unipersonnelle ou d’entreprise individuelle. Avant de choisir une option, il est important de comprendre les avantages et les inconvénients de chaque statut, ainsi que les exigences légales.
Vérifiez les conditions de votre contrat de travail
Avant de créer votre entreprise, il est important de vérifier les conditions de votre contrat de travail. Assurez-vous que vous n’êtes pas soumis à une clause de non-concurrence qui pourrait limiter vos activités. Vérifiez également si votre entreprise autorise le cumul d’activités et si elle a des politiques en place pour gérer cette situation.
Préparez votre projet d’entreprise
Avant de vous lancer dans la création de votre entreprise, vous devez préparer un projet d’entreprise solide. Vous devez élaborer un business plan détaillé, qui comprend une étude de marché, une analyse des concurrents, des prévisions financières et des objectifs à court et à long terme. Vous devez également définir votre secteur d’activité et votre modèle d’affaires.
Obtenez les financements nécessaires
La création d’une entreprise nécessite des financements, même si vous êtes salarié. Vous pouvez utiliser vos économies personnelles, solliciter des investisseurs ou obtenir un prêt auprès d’une banque. Il est important de prévoir suffisamment de financements pour couvrir les coûts de démarrage de votre entreprise.
Respectez les formalités administratives
La création d’une entreprise implique plusieurs formalités administratives, notamment l’immatriculation de votre entreprise auprès de l’INSEE et du Centre de formalités des entreprises (CFE), la déclaration de votre activité auprès de l’URSSAF, la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle, la mise en place d’une comptabilité et l’établissement d’un registre du commerce et des sociétés.
Assurez la protection sociale de votre entreprise
En créant votre entreprise, vous devenez travailleur indépendant. Vous devez donc souscrire à une assurance maladie et à une assurance retraite complémentaire. Vous pouvez également bénéficier de certaines aides sociales pour les travailleurs indépendants, telles que l’ACCRE, l’ARCE ou l’ARE.
Gérez votre temps entre votre emploi salarié et votre entreprise
En tant que salarié, vous avez des obligations envers votre employeur. Il est donc important de bien gérer votre temps pour ne pas compromettre votre activité salariée ou votre entreprise. Vous pouvez envisager de travailler à temps partiel ou de prendre des congés pour vous consacrer à votre entreprise. Il est également impératif de respecter les clauses de confidentialité et de non-concurrence de votre contrat de travail.
Comment choisir le bon statut juridique pour son entreprise ?
Choisir le bon statut juridique est crucial pour la création d’une entreprise, car il détermine la responsabilité financière du fondateur, la fiscalité et les obligations administratives. Les principaux statuts juridiques pour une entreprise sont : l’entreprise individuelle, l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et la SARL (Société à Responsabilité Limitée). Chacun a ses avantages et ses inconvénients, il est donc important de bien comprendre les différences entre ces statuts juridiques avant de faire un choix.
L’entreprise individuelle est le statut le plus simple et le plus rapide à mettre en place. Cependant, le fondateur est responsable de toutes les dettes de l’entreprise, avec son patrimoine personnel. L’EURL et la SASU sont des formes de sociétés unipersonnelles qui permettent de limiter la responsabilité financière du fondateur, en créant une entité juridique distincte de son patrimoine personnel. La SARL est une société à plusieurs associés, qui permet également de limiter la responsabilité financière des fondateurs.
Il est important de considérer les aspects fiscaux lors du choix du statut juridique. L’entreprise individuelle est soumise à l’impôt sur le revenu, tandis que les sociétés sont soumises à l’impôt sur les sociétés. L’EURL et la SASU peuvent opter pour l’impôt sur le revenu, en tant qu’entreprise individuelle, ou pour l’impôt sur les sociétés. La SARL est automatiquement soumise à l’impôt sur les sociétés.
Le choix du statut juridique dépend également des obligations administratives et de la complexité de la gestion de l’entreprise. Les entreprises individuelles ont des formalités administratives moins lourdes que les sociétés. Les sociétés doivent tenir des registres, rédiger des procès-verbaux de réunions et publier des annonces légales.
Enfin, le choix du statut juridique dépend de la nature de l’activité et des objectifs de l’entrepreneur. Les sociétés sont souvent plus attractives pour les investisseurs et les partenaires commerciaux, car elles offrent une structure plus formelle. Les entreprises individuelles sont souvent choisies pour les activités indépendantes ou les projets à petite échelle.
Comment concilier statut de salarié et création d’entreprise ?
Si vous êtes salarié et que vous voulez créer votre entreprise, vous pouvez bénéficier de certains avantages, tels que le cumul d’activités et l’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprises). Cependant, vous devez respecter certaines règles, notamment en matière de temps de travail et de loyauté envers votre employeur.
Le cumul d’activités vous permet de travailler à la fois pour votre entreprise et pour votre employeur. Cependant, la durée maximale de travail est limitée à 48 heures par semaine et vous devez informer votre employeur de votre activité. Vous ne pouvez pas exercer une activité concurrente à celle de votre employeur et vous devez respecter les clauses de non-concurrence de votre contrat de travail.
Les aides à la création d’entreprise
La création d’une entreprise peut être coûteuse et peut nécessiter des investissements importants. Cependant, il existe de nombreuses aides à la création d’entreprise qui peuvent aider les entrepreneurs à financer leur projet. Parmi ces aides, on peut citer :
- L’ACRE : l’Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise, qui permet de bénéficier d’une exonération de cotisations sociales pendant un an ;
- Le prêt à taux zéro : certains organismes financiers proposent des prêts à taux zéro pour financer la création d’entreprise ;
- Les subventions : certaines collectivités territoriales ou organismes publics peuvent accorder des subventions aux créateurs d’entreprise ;
- Le NACRE : le Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise, qui propose un accompagnement à la création d’entreprise et des prêts à taux zéro.
Il est également possible de bénéficier d’autres aides spécifiques en fonction de son secteur d’activité ou de sa situation personnelle. Il est donc important de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître l’ensemble des aides auxquelles on peut prétendre.
Conclusion
Créer son entreprise lorsque l’on est salarié peut être un défi de taille, mais cela peut également être une aventure passionnante et enrichissante. Il est important de bien réfléchir à son projet, de s’informer sur les différentes formalités à accomplir et les aides financières auxquelles on peut prétendre. Il est également important de ne pas hésiter à se faire accompagner par des professionnels (experts-comptables, avocats, etc.) pour éviter les écueils et maximiser ses chances de réussite.